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Comment devenir auto-entrepreneur : statut et démarches

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Comment devenir auto-entrepreneur : statut et démarches

Vous souhaitez devenir freelance et rejoindre les équipes de MyHelper ? Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour devenir auto entrepreneur : définition du statut, conditions d’accès, exceptions, avantages, obligations, étapes de création, protections et aides… MyHelper fait le point et vous aide à vous lancer en toute confiance !

 

Le statut d'auto-entrepreneur : qu’est-ce que c’est au juste ?

Statut et différents secteurs d’activités

Le statut d'auto-entrepreneur, maintenant appelé micro-entrepreneur, est un régime simplifié d’entreprise individuelle. Ce régime fiscal est entré en vigueur en 2009 pour faciliter les démarches de création et de gestion d’activité. Juridiquement parlant, l’entreprise individuelle n’est pas une société classique. Ceci se répercute par exemple sur l’identité de l’entreprise qui sera au nom de l’auto-entrepreneur.

Le micro-entrepreneur peut exercer son activité à titre principal (auto-entrepreneur à plein temps) ou comme source de revenus complémentaire (micro-entreprise + statut étudiant, salarié, fonctionnaire, dirigeant assimilé salarié ou retraité). Le statut d’auto entrepreneur est organisé en trois catégories :

  • Artisan : création, fabrication, services…
  • Commerçant : consommation sur place ou à emporter, achat et vente de marchandises…
  • Profession libérale : activités de conseil, professions intellectuelles…

 

Les différentes catégories d’auto-entrepreneur : CFE et taux d’imposition

Il est important de connaître la catégorie à laquelle vous allez appartenir, car celle-ci déterminera votre CFE (centre de formalités des entreprises). C’est cet organisme qui recevra et validera votre demande de création d’auto-entreprise. Les artisans dépendent de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CCI) , les commerçants de la Chambre de Commerce et de l’Industrie (CMA), les professions libérales de l’URSSAF, tandis que les agents commerciaux sont rattachés au Greffe du Tribunal de Commerce.

Votre taux d’imposition dépend également de votre catégorie d’activité :

  • BIC (bénéfices industriels et commerciaux) qui correspond aux activités commerciales et artisanales.
  • BNC (bénéfices non commerciaux) qui correspond aux professions libérales.

Les professions d’achat / revente de marchandises, de denrées, ainsi que les prestations de logement sont imposées à 12,8 % (sauf locaux meublés imposés à 22%), tandis que les autres prestations de services artisanales, commerciales et les professions libérales sont imposables à 22%. Bénéficier de l’ACRE vous permet de réduire de moitié ces taux durant votre première année d’activité.

 

Devenir auto-entrepreneur : les conditions requises

Hormis quelques exceptions, le statut de micro-entrepreneur se veut ouvert à tous. Ainsi, les conditions pour devenir auto-entrepreneur sont assez simples à remplir :

  • Être une personne physique, majeure ou émancipée
  • Posséder la nationalité française ou être un ressortissant européen (étranger hors U.E sous conditions)
  • Disposer d’une adresse postale en France
  • Ne pas être sous curatelle ou sous tutelle
  • Ne pas avoir été condamné à une interdiction de gérer ou d’exercer

Enfin, une fois votre activité lancée et pour conserver votre statut d’auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser 176 200 € pour les activités de vente de marchandises ou 72 600 € pour les activités de prestations de services. Pour les activités mixtes qui cumulent vente + prestations de services, le CA ne doit pas dépasser le total de 172 600 €, ni les 72 600 € pour la partie prestations de services. Au-delà de ces limites, le statut de votre entreprise changera automatiquement.

En tant que micro-entrepreneur, vous êtes également exonéré de TVA jusqu’à un certain seuil en fonction de votre profession. Ces seuils vont de 34 400 € annuels pour les prestataires de services jusqu’à 85 800 € pour les commerçants.

 

Les métiers incompatibles avec le statut de micro-entrepreneur

Cependant, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas compatible avec tous les types de situations et d’activités. N’hésitez pas à vous renseigner pour vous assurer de la compatibilité de votre activité. Voici quelques exemples de profession incompatibles avec le statut d’auto entrepreneur :

  • Certaines professions de santé (médecin, infirmier, pharmacien, vétérinaire…)
  • Les fonctions d’officiers publics ou ministériels (avocat, huissier, notaire, magistrat, expert-comptable…)
  • D’autres professions libérales réglementées qui ne relèvent pas de la CIPAV (agents d’assurances, agents immobiliers…)
  • Les métiers de production scientifique et littéraire
  • Les activités rattachées à la MSA (sécurité sociale agricole),
  • Les activités de types artistiques rémunérées par droit d’auteur
  • Les situations de cumul avec une activité de travailleur indépendant déjà immatriculé ou encore les activités de dirigeant majoritaire d’entreprise.

D’autres exceptions concernent certains secteurs d’activité réglementés qui nécessitent des qualifications professionnelles ou des diplômes.

Quelles sont les activités interdites en auto-entreprise ?

 

Statut d'auto-entrepreneur : avantages et obligations

Les avantages du statut d’auto-entrepreneur

  • Les démarches administratives de création se font en ligne. Elles sont faciles, rapides et gratuites.
  • La création de la micro-entreprise ne nécessite aucun apport de capital.
  • L’allégement de la comptabilité : la tenue d’un livre de recettes suffit, vous pouvez bénéficier d’une exonération pour lancer votre activité (ACRE), facilité de déclaration et de paiement pour vos impôts, vous êtes exonéré de TVA jusqu’à un certain seuil.
  • Le calcul des cotisations est simplifié : le montant de vos cotisations dépend uniquement de votre chiffre d’affaires, vous avez le choix de la fréquence de paiement de vos cotisations qui peut être mensuelle ou trimestrielle.

 

Les obligations de l’auto entrepreneur

  • Lors de la création de votre auto-entreprise, vous devez déclarer votre activité en ligne
  • Vous devez faire votre déclaration de chiffre d'affaires chaque mois et payer vos cotisations en fonction de l’option choisie (mensuelle ou trimestrielle).
  • Vous devez ouvrir un compte bancaire professionnel si vous réalisez plus de 10 000 € de chiffre d’affaires annuel pendant 2 années de suite.
  • Une fois par an, vous devez vous acquitter de la cotisation foncière des entreprises (exonération la première année et un CA inférieur ou égal à 5000 €).
  • Vous devez avoir une qualification ou une expérience professionnelle pour certains métiers (automobile, bâtiment, alimentaire, etc).
  • Pour les métiers du bâtiment, vous devez souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle.
  • En tant qu’artisan, vous devez vous immatriculer au RCS (registre du commerce et des sociétés) ou au RM (répertoire des métiers).
  • En tant que commercial, vous devez obligatoirement vous immatriculer au RSAC (registre spécial des agents commerciaux), celle-ci coûte environ 26 €.

 

Auto entrepreneur les différents types de protection sociales (lien vers le dernier article)

L’auto-entrepreneur bénéficie également d’une couverture sociale : la plupart des métiers sont rattachés à la CPAM via la SSI (sécurité sociale des indépendants anciennement RSI) pour le remboursement des frais de santé et bénéficie du même taux de prise en charge que les salariés (médicaments, consultations ou frais d’hospitalisation). Une vingtaine de professions libérales sont encore affiliées à la CIPAV (caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse). Celle-ci gère la partie retraite, retraite complémentaire et prévoyance invalidité-décès.

L’auto-entrepreneur cotise pour sa retraite (SSI ou CIPAV) et bénéficie aussi de droits maternité, droit aux allocations familiales, à la prévoyance (invalidité ou décès), ainsi que des indemnités journalières sous conditions en cas d’arrêt de travail.

Malgré tout, et même si l’auto-entrepreneur profite d’une prise en charge classique pour les frais de santé de base, celui-ci ne bénéficie pas d’une protection sociale identique à celle des salariés notamment au niveau des indemnités journalières et de la prévoyance invalidité décès (avantages et inconvénients variants de la SSI à la CIPAV).

Afin de se couvrir convenablement, il est conseillé aux auto-entrepreneurs de souscrire à des contrats de prévoyance. Enfin, le travailleur indépendant peut également souscrire à une mutuelle santé spécialisée pour les auto-entrepreneurs et à une assurance professionnelle (obligatoire pour certaines professions) pour s’assurer un taux de couverture maximal. Plus d’informations sur la protection sociale des auto-entrepreneurs dans notre guide (lien vers l’article sur les assurances).

 

Devenir Auto entrepreneur : création étape par étape

Maintenant que vous connaissez les grandes lignes du statut d’auto-entrepreneur, vient le temps de la création de votre micro-entreprise. Les formalités de création sont très accessibles : vous pouvez créer votre auto-entreprise seul et en ligne en toute simplicité. En cas de doute, vous pouvez vous faire aider par des organismes en ligne (moyennant facturation).

 

1. La déclaration d’activité de votre micro-entreprise

Pour remplir cette première étape, munissez-vous de vos informations personnelles et de vos pièces justificatives (pièce d’identité).

Le principal document à remplir est le formulaire CERFA P0 Micro-entrepreneur. Il comporte plusieurs parties et sera à remplir lors de votre inscription en ligne. Une fois votre dossier rempli, il sera directement envoyé au centre de formalités des entreprises qui correspond à votre secteur.

  • L’URSSAF pour les professions libérales
  • La CCI (Chambre de Commerce et de l’Industrie) pour les activités commerciales
  • La CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) pour les activités artisanales
  • Le Greffe du Tribunal de Commerce pour les activités commerciales.

Voici les différentes plateformes en ligne pour vous inscrire selon votre secteur d’activité :

Lors de cette inscription vous devrez :

  • Créer un compte en ligne et choisir votre mot de passe
  • Renseigner vos informations personnelles
  • Fournir toutes les pièces justificatives nécessaires
  • Renseigner l’activité que vous souhaitez exercer
  • Choisir la périodicité du paiement de vos cotisations (mensuelle ou trimestrielle)
  • Choisir votre mode d’imposition (classique ou versement libératoire*)
  • Choisir ou non le statut EIRL (entreprise à responsabilité limitée)

À noter que les activités artisanales et commerciales doivent fournir des justificatifs supplémentaires pour créer leur auto-entreprise.

 

Imposition classique ou versement libératoire un choix important

Durant votre inscription, il vous sera demandé de choisir votre mode d’imposition sur le revenu. Vous avez deux choix.

  • L’impôt sur le revenu classique

C'est le système par défaut pour tous les auto-entrepreneurs. Vous déclarez vos impôts en fonction de votre chiffre d’affaires une fois par an, bénéficiez du régime “micro-social” et d’un abattement forfaitaire. C’est une réduction d’impôt qui correspond à vos frais professionnels. Cette déduction varie selon votre secteur d’activité  : 34 % pour les professions libérales, 50% pour les prestations de services et 71% pour les activités de ventes de marchandises.

Une fois cette déduction appliquée, vous obtenez votre revenu imposable qui sera ajouté aux autres revenus de votre foyer pour calculer ce que vous avez à payer en fonction du barème de l’impôt sur le revenu.

  • Le versement libératoire (ou versement forfaitaire libératoire)

Cette deuxième option d’imposition est en fait une forme de prélèvement à la source. Vos impôts sont alors directement prélevés lorsque vous réglez vos cotisations sociales tous les mois ou tous les trimestres selon votre choix.

Auto-Entrepreneur : qu'est-ce que le versement libératoire ?

 

2. La réception de vos documents

Une fois toutes les pièces fournies, vous accédez à un récapitulatif de votre déclaration avant de valider votre demande. Une fois celle-ci envoyée, vous devez attendre entre une et quatre semaines avant de recevoir vos documents officiels. Parmi eux :

  • Votre numéro de SIRET
  • Une document d’affiliation de votre CFE
  • Un extrait Kbis pour les artisans et commerçants
  • Une notification d’affiliation à la SSI
  • Une notification de votre régime d’imposition
  • Les coordonnées de vos interlocuteurs fiscaux

Vous n’avez plus qu’à exercer et à déclarer votre chiffre d'affaires à l’intervalle choisi à l’URSSAF. Si vous souhaitez bénéficier de l’ACRE, vous devez en faire la demande dans les 45 jours suivant la déclaration de votre auto-entreprise.

Devenir auto-entrepreneur

 

Auto entrepreneur : les aides pour se lancer

Afin d’accompagner le lancement de votre activité d’auto-entrepreneur, différentes aides sont à votre disposition :

  • L’ACRE est l’aide à la reprise et à la création d’entreprise ; cet allègement de cotisation s’applique la première année sous conditions.
  • L’ARCE : cette aide s’adresse au bénéficiaire de l’ARE ; elle permet la conversion de ces droits en capital sous conditions.
  • Le dispositif NACRE : accompagnement pour les créateurs et repreneurs d’entreprise sous conditions.
  • Le CAPE : programme d’aide matériel et financier pour la création et la reprise d’entreprise sous conditions.
  • Le cumul avec l’allocation chômage, l’ASS, le RSA : ces différentes allocations peuvent être cumulées à votre chiffre d’affaires sous conditions, en début d’activité.
  • La prime d’activité : peut être versée par la CAF sous conditions en plus de vos revenus d’auto-entrepreneur.

 

Le récapitulatif

  • Le statut de micro-entrepreneur est un régime simplifié d’entreprise individuelle.
  • L’auto entrepreneur peut exercer en tant qu’artisan, commerçant ou libéral, à titre d’activité principale ou secondaire.
  • Il dépend d’un CFE différent, en fonction de son secteur d’activité.
  • Le statut comprend des conditions, avantages et obligations.
  • Pour s’inscrire et déclarer son activité, il doit se diriger vers le CFE correspondant.
  • L’inscription se fait en ligne, nécessite des pièces justificatives et quelques choix importants.
  • Parmi ces choix, le mode d’imposition et la périodicité du paiement des cotisations.
  • L’auto-entrepreneur bénéficie d’une protection sociale réduite qui peut être complétée.
  • Il peut bénéficier d’aides pour créer ou reprendre une entreprise.

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  • 31-01-2022

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